La digitalisation des bâtiments, ou smart building, n’est plus une option : c’est un levier stratégique pour optimiser la performance, le confort et la durabilité des espaces.
Rendre un bâtiment “intelligent” ne veut pas dire empiler des capteurs et des logiciels au hasard. Il existe une méthode, et surtout trois points clés à considérer avant de se lancer.
1. Faire un audit de l’existant
Avant toute chose, il faut comprendre ce qu’on a et ce qu’on veut améliorer. L’audit technique du bâtiment permet d’évaluer les infrastructures existantes, les usages, et les contraintes.
- En construction neuve, le câblé reste une solution solide. Les systèmes KNX, par exemple, offrent un flux de données stable, sécurisé et capable de transporter de grandes quantités d’informations. Autre avantage : ils sont autoalimentés, donc pas de piles à changer ni d’alimentation spécifique.
- En rénovation, en revanche, le radio s’impose souvent comme la meilleure option. Des technologies comme LoRaWAN permettent de connecter des capteurs sans toucher à la structure du bâtiment. Aucun câble à tirer, peu de travaux, une mise en service rapide, et des milliers de possibilités d’intégration. Résultat : moins de désagréments pour les occupants, moins de prestataires à coordonner, et une digitalisation fluide, sans chantier lourd.
Le choix entre câblé et radio dépend donc du contexte : pas de bonne ou mauvaise solution, seulement celle qui s’adapte à votre projet.
2. Définir un objectif clair
Digitaliser pour digitaliser n’a aucun sens. Avant d’installer le moindre capteur, il faut se poser les bonnes questions :
- Que veut-on mesurer et pourquoi ?
- Quelle quantité et fréquence de données à remonter?
- Quelles données sont déjà disponibles ?
- Comment seront-elles utilisées et partagées entre les applications métiers (maintenance, énergie, confort, sécurité, etc.) ?
Une stratégie de digitalisation réussie repose sur une vision d’ensemble : définir les usages, les priorités et la gouvernance des données avant de passer à la technique.
3. Penser rentabilité et valeur ajoutée
Un projet de smart building doit générer de la valeur, directe ou indirecte.
Cela peut se traduire par des économies d’énergie, une maintenance prédictive, un meilleur confort des occupants ou une image plus responsable.
Prenons un exemple concret : installer quelques capteurs pour automatiser les volets extérieurs. En les faisant simplement monter et descendre une fois par jour durant la période de reproduction des oiseaux, on évite qu’ils ne nichent dans les coffres.
Futile? pas du tout car cela signifie : moins de nettoyage, moins de nuisances sonores, des vitres propres et des performances énergétiques maintenues.
Un petit investissement, pour de grands bénéfices.
En conclusion
La digitalisation d’un bâtiment ne se résume pas à une question de technologie, mais de méthode et de bon sens.
Audit, objectifs, rentabilité : ces trois piliers posent les bases d’un bâtiment réellement “smart”.
Pour aller plus loin et construire une feuille de route adaptée à votre projet, mieux vaut se faire accompagner : les bons choix se font toujours dès le départ.
